Fougères et génétique ou « savoir engager la conversation avec un inconnu en forêt »

Bonjour, en ce premier jour d’octobre, mois propice aux escapades forestières, je vous propose quelques mots qui vous seront forts utiles pour engager la conversation avec chasseurs, promeneurs, gardes forestiers ou tout autres bonhommes rencontrés dans des bois communaux ou privés.

La coutume veut que lorsqu’un individu croise un autre dans un bois, le seul échange social autorisé soit un léger signe de la tête tout en s’efforçant de changer de direction pour ne plus se croiser à nouveau. Cassons les codes ! Profitez du cadre et de la végétation pour engager une conversation sur un sujet qui nous concerne tous : la génétique.

Sachez tout d’abord que l’homme compte 46 chromosomes dans son bagage génétique. Mais saviez-vous que la fougère en compte quant à elle 1260 ? J’ai l’habitude d’utiliser cet argument pour démontrer que l’intelligence n’est pas en lien avec le nombre de chromosomes. Si vous avez un doute, demandez aux fougères, elles vous l’expliqueront bien mieux que moi. Ce qui est impressionnant, c’est qu’avec un tel nombre de chromosomes, cela fait 29,30 fois plus de chance d’engendrer une mutation génétique, donc 29,30 fois plus de chance de produire une déficience, une trisomie, etc. Les optimistes me diront que cela fait 29,30 fois plus de chance d’obtenir des mutations faisant progresser l’espèce… Je leur répondrais que quand on choisit de s’implanter le long des autoroutes plutôt que d’être à la tête du règne végétale, on ne doit pas être bien malin !

Voilà après ces quelques mots, la conversation est lancée. Profitez de la sympathie que vous avez su construire avec l’individu pour lui soutirer quelques informations telles que les meilleurs coins à champignons, ou la sortie du bois si vous êtes perdu.

Bonne chance !